En attente...

Après moult péripéties et après avoir désamorcé quelques craintes ensemble, ça y est, chéri et moi avons finalement fait le choix de retirer le stérilet...

Nous voici donc en roue libre, non pas "en essais bébé" mais plutôt "en attente bébé". Je trouve ce terme plus approprié car concrètement nous "n'essayons" rien, nous avons décidé de "laisser faire", de ne rien calculer. Quitte à se lancer dans une dernière grossesse, autant essayer des choses différentes cette fois. Contrairement au temps de nos premiers essais, fini les tests d'ovulation à n'en plus finir, les programmations de rendez-vous amoureux, les prises de sang mensuelles, les consultations hebdomadaires chez le spécialiste, les piqures de stimulations... Il faut dire que les enjeux ne sont plus les mêmes qu'à l'attente de bébé 1, non plus. Nous nous sommes juste mis en configuration pour potentiellement pouvoir accueillir une nouvelle petite vie si elle décide de s'installer. Toute seule. Nous ne faisons rien "POUR" mais nous ne faisons rien "CONTRE" non plus...

Je ne dis pas que nous n'y pensons pas... Car en réalité, au détour d'une étreinte, d'une sensation familière dans le bas ventre ou à l'approche d'une fin de cycle, forcément, l'esprit se retrouve en alerte. Il y a cet acide folique que m'a demandé de prendre la gynécologue (et que j'oublie un matin sur deux tant ce n'est pas encore ancré en moi), et puis je dois désormais me remettre dans un état d'esprit où, par exemple, je vais devoir dans certains cas m'abstenir de partager un verre de vin avec chéri, juste "au cas où". Donc en réalité, le "je n'y pense pas" n'est pas tout à fait applicable. Mais c'est ainsi, nous avons pris le parti de ne pas nous y attarder, de poursuivre sereinement le cours de nos existences. Nous avons un petit garçon merveilleux qui continue de grandir et de beaucoup nous occuper, et en réalité, les choses pourraient très bien rester ainsi. Notre famille nous plait déjà beaucoup en l'état.

Nous poursuivons nos envies d'autres projets parallèles. Et mine de rien, cette décision de "laisser faire" nous fait beaucoup de bien. Peut-être en aurais-je assez un jour, et voudrais-je "accélérer les choses", ce n'est pas impossible me connaissant. Mais pour le moment, je goute avec paix cette attente déchargée de culpabilité et de pression, cette simple et confortable remise aux mains du destin. Elle nous a pas mal rapprochés chéri et moi. Nous découvrons un regain de complicité et d'intimité, dans nos attentes et espoirs secrets, dans nos incertitudes et nos doutes aussi.

Bébé n°2, si tu souhaites venir tu es le/la bienvenue. En attendant que tu nous rejoignes (ou pas ?), on poursuit notre route avec beaucoup d'amour...

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